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Maelig
21 octobre 2014

Ma mirifique vie professionnelle

Il se passe des drôles de choses dans ma mirifique vie professionnelle où manifestement je me perds un peu. Au mois de février, j'accepte plus ou moins de travailler à domicile, disons que je ne dis pas non. En été, je refuse catégoriquement mais en automne, j'accepte encore une fois à moitié, à temps partiel et pour une durée qui devrait être provisoire. Même mon employeur n'y comprend apparemment plus rien.....

Enfin, moi, je me comprends. Je suis tiraillée entre la volonté d'évoluer dans ma vie professionnelle et la crainte des risques. D'un côté, je sais que je n'apprendrai plus rien dans mon emploi actuel et que, d'un autre côté, d'innombrables domaines inconnus du droit m'attendent, et m'attirent. Je sais que j'ai tout à y gagner.

D'un autre côté, je suis une fille tranquille, qui aime travailler et d'ailleurs en a besoin, pour l'argent certes, mais également pour avoir le sentiment d'être utile et d'avoir une place dans la société.  Mais pour qui le travail, c'est aussi le moyen de pouvoir profiter sans réserves des moments de liberté, et ce, sans stress et sans activité sollicitant l'ensemble de mon énergie.

Après tout, pourquoi n'aurais je pas le droit d'être cette fille là ? Personne ne pourra dire que je suis paresseuse, puisque je travaille (et dur, en plus). J'ai étudié huit ans, accepté de terminer mes études à 25 ans alors que la plupart de mes amis étaient déjà sur le marché de l'emploi depuis deux à trois ans. J'ai souvent changé d'emploi, alterné stages et études. Je pourrais, maintenant, avoir le droit à une forme de tranquillité. Toute relative, s'entend.

Et surtout, j'ai l'impression que m'intégrer dans mon cabinet actuel m'a réclamé tant d'efforts que je ne serai plus capable de réitérer à présent : le limogeage express, par courriel, et à mon sens pas mérité d'un cabinet où j'avais passé seulement deux semaines, les difficultés à être payée, les entretiens à l'autre bout de la terre (euh... de l'Ile de France), qui se passent plus ou moins bien, et qui peuvent parfois être violents, des mois d'auto entreprenariat, une période d'essai au contrat de collaboration, les sorties du bureau à 21 heures, dans la nuit, avec la sensation d'avoir été sous l'eau toute une journée, redécouvrir les affiches de cinéma dans la rue et me dire "Wouah, il y a des gens qui vont au cinéma !" J'ai mis huit mois à un an avant de retrouver une vie et d'arrêter de dormir tout le week-end. Et j'ai du mal à quitter cette phase là qui est maintenant plus confortable, puisque je suis habituée à mon travail.....

Sans compter que le travail à domicile, c'est plutôt confortable.... Je me lève à huit heures trente, je commence à huit heures trente cing, je déjeune en travaillant, je me prépare tout au long de la matinée, et parfois je reste en pyjama ou je travaille dans mon lit. Je finis toujours vers 20 heures mais je passe directement de mon ordinateur à mon canapé, et je vois mon petit ami dès que lui rentre à l'appartement, entre 17 h et 18 heures. Je n'ai plus la pression du téléphone, des gens qui appellent pour tout et pour rien, ni celle des collègues......  Et comme je ne travaille pas à temps complet, j'ai quand même davantage de temps pour moi.

Mais je vais bien finir par me remuer, parce que je sais que j'ai tort. Ma situation est précaire, je gagne peu d'argent. Pour le moment, je n'en ai pas besoin de davantage, mais plus tard ? Et je vais finir par me mépriser si je ne me pense pas capable d'obtenir un emploi différent, qui me permettrait d'évoluer et où je pourrai ensuite me couler une fois encore dans la routine pendant les trois, quatre, dix années suivantes si cela me plaît.....

 

 

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