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Maelig
24 avril 2019

Souffrir d'un trouble déficitaire de l'attention

Petit message pour parler d’un sujet qui me tient à cœur, car très peu connu du grand public et qui donne toujours lieu, quand on en parle, à des grimaces ou des sourires gênés. Oui, je me sens incomprise des plus bienveillants alors que pourtant le TDAH  concerne 10% de la population mondiale. Et, autour de moi, j’entends parler d’enfants, de jeunes adultes qui semblent souffrir de ce fameux trouble ignoré et qu’on dévalorise…. Il faut en parler et éduquer le public à ce sujet de société comme on l’éduque à bien d’autres : le respect des femmes, la tolérance…..

Alors, je dédie ce post à la fois pour peut-être décomplexer les personnes concernées et pour aider à comprendre celles qui ne le sont pas, ou seulement de loin (tout le monde connaît un étourdi, un impulsif…)

***********

Eh voilà, j’ai appris que je souffrais d’un TDAH. Un nom barbare, vous allez me reprendre poliment, et qui signifie… ? Pardon : trouble déficitaire de l’attention avec hyper activité. Ce même trouble qui touche les petits garçons qui gesticulent dans tous les sens, oui. Mais pas seulement les petits garçons et même, pas seulement les petits tout court. Il y a encore peu, les scientifiques pensaient que les symptômes disparaissaient avec la maturité du cerveau, mais se rendent compte aujourd’hui que ce n’est pas le cas et que bon nombre d’adultes qui en souffrent aujourd’hui n’ont pas été diagnostiqués dans leur enfance. Surtout les filles qui souffrent moins d’hyperactivité et qui donc ne se font pas remarquer (moi !). Car l’hyper activité n’est d’ailleurs pas la caractéristique principale du trouble : c’est le manque d’attention, présent dans toutes les formes du TDAH, qui l’est. En d’autres termes, on peut souffrir d’un trouble déficitaire d’attention et ne pas être hyper actif. De manière plus « scientifique », dirons-nous, le TDAH, c’est un trouble neurologique dû à une défaillance des circuits de transmission de la dopamine au cerveau. Il est d’origine génétique et bien souvent héréditaire. 

Voilà pour l’introduction. J’imagine que maintenant, vous souhaitez connaître les symptômes : manque de concentration, difficultés à se mettre au travail, multiples erreurs d’étourderies (dans le travail et dans la vie courante), manque d’organisation, de capacités de planification, manque d’ordre également. Et bien souvent, troubles des fonctions exécutives, terme encore une fois un peu barbare qui signifie qu’on éprouve des difficultés à trouver la solution d’un problème mais qu’on est doté d’une fâcheuse tendance à « tourner en rond » et examiner à l’infini une même situation (ce qui inclut, à mon sens, à la fois des erreurs de raisonnement logique et également une difficulté d’ordre générale à être orienté-e « solution »). 

Pour les hyperactifs, on rajoute une pincée de sel et de l’agitation, physique et/ou mentale. L’hyperactif ne peut pas rester assis sur une chaîne à se concentrer, ne peut pas non plus s’empêcher d’effectuer des mouvements qu’il ne contrôle pas. Il se montre également très impulsif dans ses relations avec les autres. Pour évoquer ce manque de contrôle, on parle, je crois, de « déficit des fonctions inhibitives ». 

Je vous laisse imaginer les difficultés qu’on peut rencontrer dans la vie courante et dans la vie professionnelle…. Malgré sa bonne volonté et sa motivation, l’étudiant a toutes les peines du monde à se mettre au travail. Son cerveau papillonne (ai-je bien fermé la porte d’entrée ? acheté du lait ?) ou lui renvoie des images sans aucun lien avec le contenu de son cours (ces vacances étaient vraiment super !). Alors, il se force, revient une fois, deux fois, dix fois à son travail, mais voilà, sa dissertation n’avance pas. Jusqu’à ce qu’il passe en hyperfocalisation, après quelques heures. Et là, bing, il va accomplir en une heure ce qu’il n’a pas réussi à faire en trois.

La secrétaire de direction, elle, relit son courrier. Une fois, deux fois, dix fois. Mais cette erreur sur le chiffre d’affaires, là (oui, c’est 150 000 euros et non pas 15 000) lui échappe. Elle a déjà peiné à le rédiger, son malheureux bout de papier, et maintenant, elle fatigue et elle s’en rend compte. Mais son patron la presse, elle n’a pas le temps de le relire à tête reposée. Et elle aussi, elle voudrait vraiment se débarrasser de cette tâche, enfin. Alors, tant pis, elle abandonne. En espérant que tout ira bien… 

Ce chargé marketing s’escrime depuis des heures sur son texte promotionnel. Il sait qu’il manque de clarté, alors il reprend ses phrases, encore et encore. Le résultat est là, c’est manifeste et il en est fier. Mais combien il lui a fallu de sueur pour en arriver là ! Plus que son collègue pourtant plus jeune et tout frais émoulu de l’école… Et il n’a plus le temps, son patron vient de le secouer. Il ne relira pas la dernière partie, bien moins claire que les précédentes. Tant pis…. 

Cet avocat papillonne. Il est débordé, en ce moment. Mais pour autant, il n’y arrive pas. Il était venu à huit heures au bureau, déterminé à se transformer en machine de guerre. Et à dix heures, il n’a pas fait grand-chose. Si on lui demandait, il ne saurait même pas dire pourquoi : il a eu du mal à savoir par où commencer : les conclusions pour l’audience de la semaine prochaine sont-elles plus ou moins urgentes que ce mémoire qui traîne depuis trois mois ? Il s’est décidé pour les conclusions, mais il a été interrompu quatre ou cinq fois par le téléphone, il a eu du mal à s’y remettre. Pris de panique, il s’est demandé s’il n’aurait pas dû commencer par le mémoire, finalement. Et n’a pu s’empêcher de jeter un coup d’œil au dossier. Au final, tout a été commencé et rien d’abouti…. 

Non, il n’aurait vraiment pas dû lui dire ça ! Il l’adore pourtant, c’est son meilleur ami depuis l’école primaire. Mais ils se sont disputés ce soir, et voilà, il a balancé une saloperie… L’autre est parti en courant et demain en cours, ça va être la guerre larvée. Et lui, il s’en veut… 

Vous vous reconnaissez ? Alors peut être vous comprendrez… 

Ceux qui ne se reconnaissent pas auront plusieurs réactions : 

« Mais ça, ça arrive à tout le monde ! » : Evidemment, nous sommes humains ! Mais en règle générale, cela ne nous arrive pas tous les jours. A moins que nous ne traversions une période de fatigue particulière, une passe difficile au niveau privé ou encore ne subissions un dysfonctionnement de l’organisation professionnelle. Le déficitaire attentionnel, lui, le ressent A CHAQUE FOIS qu’il se met à travailler. Et même s’il se sent en forme ou de bonne humeur (lorsqu’il ne l’est pas, les symptômes en sont en revanche accentués)

 « ils n’ont qu’à faire un effort, ils se victimisent, ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités mais en fait ce ne sont que des je-m’en-foutistes ! » : Mais ils font des efforts ! Et même énormément d’efforts ! Pour compenser leurs failles, ils sont prêts à s’investir énormément, tout en restant en permanence en équilibre sur un fil. Et cachent, par honte, le temps qu’accomplir une tâche pourtant simple leur a pris. Ils souffrent de leurs échecs, de leur mauvaise réputation. 

Ou encore « Ils ont des problèmes psychologiques qu’ils ne perçoivent pas eux mêmes ! » : sentiment renforcé par l’hypersensibilité et la tendance à la dévalorisation, voire à la dépression, qui touchent ceux qui souffrent de TDAH. Mais ce ne sont là que les conséquences de leur trouble et non pas la cause. Ce n’est pas l’estime de soi qu’il faut traiter, elle viendra naturellement avec l’amélioration des performances. 

Et j’allais oublier le « ils ne s’intéressent pas à leur travail, ils devraient se réorienter ». C’est vrai mais ce n’est pas la seule explication. La personne lambda va être capable de se concentrer sur un travail qui ne lui plaît pas. En revanche, la personne TDAH ne le pourra pas, malgré ses efforts. Et j’insiste sur le « malgré ses efforts ». Ce n’est pas une volonté de sa part, c’est un fait. Son cerveau est en quelque sorte intolérant à l’ennui. Dans un emploi qui lui plaît, les difficultés existeront toujours mais seront moindres et effectivement, la personne souffrant de ce trouble a tout intérêt à bien choisir son orientation professionnelle. Le problème est de trouver ce qui plaît, car le cerveau TDAH peut se lasser facilement. Quelqu’un qui change de travail souvent et qui s’est déjà reconverti trois fois à 50 ans est probablement TDAH !

Nous vivons dans une société marquée par le culte de la productivité et de la performance. On peut facilement admettre qu’on tombe toujours sur le mauvais garçon, ou bien qu’on est en burn-out après quatre ans dans la même société. Mais en revanche, difficile de reconnaître qu’on éprouve des difficultés de concentration supérieures à la moyenne et qu’on ne parvient pas à être performant dans son emploi. Ce n’est pas un discours qui a pénétré l’opinion publique. 

Un des risques pour la personne TDAH, c’est de se réfugier dans le confortable « c’est de la faute des autres ». Car oui, on trouvera toujours bien une faute du chef, du collègue…. C’est là qu’on sombre dans la victimisation voire pour celui qui détient un peu de pouvoir, dans la manipulation. Une fois, deux fois, on se protège, dix fois, on finit par croire à ce qu’on dit. On perd le sens commun et on devient invivable. 

Les autres risques sont psychosociaux : la dépression, l’addiction, car le cerveau TDAH est plus sujet aux addictions que la moyenne (et parfois aux graves : alcool, drogues…)

Dans ces conditions, difficile de s’expliquer sur son trouble sans se sentir incompris. Même les personnes les plus bienveillantes auront du mal à sortir du carcan mental du « travail bien fait à tout prix » relié à l’estime de soi (« Comment ça, tu n’arrives pas à faire ton travail ! » -yeux étonnés, gêne profonde…. Et silence. Que répondre à ce genre de confidences ?). Au mieux, si on s’en sort malgré tout, on nous prendra pour des perfectionnistes à outrance à la sensibilité exacerbée. 

 Et pourtant, ce n’est PAS DE LA FAUTE DE LA PERSONNE QUI SOUFFRE DU TROUBLE ! (les majuscules sont intentionnelles…). Un trouble neurologique, comme on l’a expliqué, c’est la résultante de composantes chimiques à l’intérieur du cerveau, et personne ne peut maîtriser les composantes chimiques à l’intérieur de son cerveau. C’est aussi un trouble héréditaire et personne ne maîtrise son hérédité. D’ailleurs, ceux qui ont la capacité de bien se concentrer ne font pas d’effort supérieur à la moyenne. Ils essaient, ils y arrivent. C’est tout. Ils n’ont pas de grand mérite. 

Et c’est un handicap. Invisible mais réel. Reproche-t-on à quelqu’un ses problèmes d’hypertension ou d’assimilation du fer ? Non. Demande-t-on à un aveugle de voir ? Non plus. Le trouble déficitaire de l’attention est reconnu depuis 2014 par la MDPH, et celui qui en souffre peut se voir reconnaître la qualité de travailleur handicapé. Preuve que certains ont compris. Pour information, la qualité de travailleur handicapé permet surtout de se voir permettre des aménagements de poste ou encore un accès privilégié à la formation et à la reconversion professionnelle. 

« Mais alors, on rompt l’égalité ! Moi aussi, je voudrais bien des aménagements de poste ! » : on ne rompt pas l’égalité, on admet simplement que tout le monde ne commence pas la course du même point de départ, et que ceux qui souffrent d’un trouble partent de plus loin.

Naturellement, reconnaître souffrir d’un trouble neurologique ne veut pas dire arrêter de se battre. Tout d’abord, si vous vous sentez concerné, allez voir un neurologue, un psychiatre, un neuropsychologue, en clair toutes les personnes du corps médical susceptibles d’être à même de vous aider (et ce n’est pas aisé ceux qui s’y connaissent sont peu nombreux, on peut vite se retrouver dans une véritable errance médicale). Faites des tests pour déterminer votre profil et s’il serait judicieux de prendre des médicaments ou d’entamer une thérapie cognitive. 

Ensuite, des moyens de lutte simples existent :

  • Tout d’abord, cesser l’autoflagellation, la culpabilisation. 

En étant TDAH, on commettra davantage d’erreurs et on aura plus de choses à se pardonner à soi-même. Il faut apprendre à se pardonner pour avancer. Se pardonner de la bonne manière, c’est-à-dire continuer de s’aimer et de se reconnaître une valeur malgré les erreurs passées, tout en reconnaissant sa part de responsabilité et son côté faillible et sans reporter la faute sur autrui. Car encore une fois, ce n’est PAS DE VOTRE FAUTE. 

 

  • Ensuite, découvrir ses atouts. 

Car n’en doutez pas, la personne TDAH en a, et même davantage que la moyenne ! J’ai dit tout à l’heure que c’était un handicap, et ça l’est, mais ça n’a pas à être vécu comme tel.C’est plus simplement une particularité neurologique qui permet aussi de penser différemment et souvent avec davantage de créativité. De nombreuses personnalités ont admis vivre avec le TDAH : les comédiens Daniel Radcliffe, Emma Watson, Emilia Clarke, ou encore le champion de natation Michael Phelps… Je parle surtout des anglo-saxons parce que la parole sur le sujet y est beaucoup plus libérée là-bas. Mais en France, les chanteurs Amir ou Louane ont aussi admis en souffrir, à demi-mots. Et comme vous pouvez le constater, tous s’en sortent très bien dans la vie. 

Les personnes avec un TDAH sont souvent plus créatives que la moyenne, dans les arts ou tout simplement dans leur manière d’envisager la vie. Elles sont capables d’avancer, se remettent facilement des échecs et ont des projets multiples. Leur vie est finalement bien plus souvent enrichissante qu’une existence moyenne. 

Créativité signifie aussi, quel que soit leur domaine professionnel, qu’elles seront force de proposition. Vous qui n’avez pas de TDAH, vous allez répondre à un problème par une solution logique et raisonnable. La personne qui souffre de TDAH aura dix solutions, pas forcément empreintes d’une très grande logique mais dont une pourrait se révéler géniale (et peu accessible à un cerveau non TDAH).

Très sensibles et souvent d’une très grande empathie, ce sont des personnes possédant de grandes qualités humaines. Ayant souffert du regard des autres et ayant été contraintes de s’inventer elles mêmes, elles ne sont jamais dans le jugement de valeur mais cherchent à comprendre l’autre. Elles sont aussi humbles, parce qu’elles mettent plus de temps à réussir un projet que quelqu’un qui n’aurait pas de trouble, et parce que le manque de dopamine induit que leur « circuit de récompense » est défaillant. Elles ne ressentent pas réellement de joie en réussissant un projet ou un examen (du moins pas autant que leurs camarades/relations dans la même situation)

Et enfin, elles sont performantes dans leur domaine de prédilection. La personne lambda va pouvoir être raisonnablement performante dans plusieurs domaines. Celle TDAH peut s’avérer extrêmement performante mais dans un seul domaine (ou un ensemble de domaines liés). 

Souvent, ce sont les arts et le sport, mais aussi la direction d’entreprise, ou encore les métiers impliquant de l’adrénaline, comme les sauveteurs, les pompiers… ou du contact humain (les métiers sociaux, l’enseignement…)

  • Trouver le bon domaine professionnel. 

-Choisissez votre orientation ou votre réorientation professionnelle en fonction de VOUS-MEME. Par pitié, n’écoutez pas ceux qui vous disent que le droit fiscal, c’est rémunérateur, que la comptabilité, c’est stable. Vous pourriez le payer cher si ça ne vous intéresse absolument pas. Cernez vos atouts, soit ce qui est une évidence pour vous depuis l’enfance (vous aimez la musique, l’anglais ou écrire), soit trouvez vos points forts relationnels (vous êtes celui à qui vos amis viennent se confier, celui qui joue facilement les médiateurs….) ou logiques (les maths enseignées à l’école, ce n’est pas votre domaine mais en revanche, en calcul mental vous êtes imbattable). 

-Assurez-vous que vos atouts correspondent au cœur du métier que vous visez. Vous pourrez avoir à effectuer des tâches annexes que vous n’aimez pas, mais il vous reste la possibilité de les déléguer. L’essentiel est que vous maîtrisiez votre cœur de métier. 

Bien évidemment, adaptez-vous quelque peu à l’état du marché du travail. On ne vous dit pas de devenir musicien ambulant et de ne pas manger à votre faim tous les jours. Mais restez-vous même et n’acceptez pas trop de concessions. Si vous aimez écrire, vous pouvez tenter le journalisme ou la communication. En revanche, méfiez-vous si vous visez les professions juridiques : en droit, on écrit beaucoup mais peu de gens valoriseront vos qualités d’écriture. Et quant à l’enseignement, il nécessite bien d’autres qualités que celles rédactionnelles. 

  • Lutter encore et encore. 

Admettez aussi que des difficultés de concentration, vous en éprouverez quoi que vous fassiez, parce que vous êtes vous, personne humaine atteinte de TDAH. Trouver le bon domaine professionnel ne modifiera pas radicalement votre existence. Alors, il va falloir vous battre. 

-Usez de stratégies. Apprenez à vous connaître et pas forcément par les techniques répandues. On dit par exemple qu’il faut mieux commencer par la tâche la plus urgente et/ou la plus longue à effectuer. Mais parfois, un cerveau TDAH préférera de petites tâches le matin (rangement, rédaction de mails…) qui lui donneront la sensation d’être productif et l’entraîneront à la « grosse » tâche de l’après-midi. S’il fait l’inverse, il papillonnera, et la «grosse » tâche lui prendra toute la journée. 

-Chronométrez le temps que vous pouvez passer sur une tâche. Si vous avez envie de papillonner, notez votre envie sur un papier et remettez-vous y. 

-Faites des pauses fréquentes, buvez du café. 

-Si vous êtes en hyper focalisation, allez y ! Ne cherchez pas à vous arrêter non plus. 

-Repérez si vous préférez travailler le soir ou le matin, réservez les grosses tâches à vos heures les plus productives. 

-Faites des listes. Des listes de tout. Notez tout ce qu’on vous dit. Enregistrez-le si vous préférez. 

-Mettez des alertes dans votre téléphone si vous avez peur d’oublier quelque chose d’important.

-Ne restez pas seul sur un dossier lorsque vous ne vous en sortez pas. Entourez-vous bien. Parlez de votre dossier et de vos difficultés. 

-Dites quand vous avez besoin qu’on ne vous dérange pas pour ne pas perdre le fil de votre conversation, coupez votre téléphone. Isolez-vous du bruit (par un casque si vous êtes en open space, ou encore par de la musique douce. Certaines favorisent la concentration).

-Déléguez les tâches qui ne vous conviennent pas. Facile si vous êtes indépendant, ou avec une position importante comme salariée. Si ce n’est pas le cas, parlez à votre direction pour demander à être affecté sur les tâches où vous êtes performant. Dans votre vie privée, c’est pareil : par exemple, si vous n’êtes pas à l’aise avec la conduite, ne conduisez pas. Organisez votre vie autrement et dégagez-vous du fichu discours sur « l’indépendance » : vous pouvez faire vos courses en ligne, vivre en centre-ville, habiter près de la gare, aller travailler à Paris…. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs et surtout, ils ne savent pas que votre concentration est défaillante par rapport à la moyenne. Il faut mieux être dépendant qu’avoir un accident.

-Faites attention à votre hygiène de vie. Dormez suffisamment, faites du sport (surtout si vous êtes hyper actif), buvez suffisamment, mangez des fruits et des légumes, des protéines, et évitez le sucre. Une alimentation équilibrée en clair et avec le moins de produits préparés possible. `

-Et parfois, il peut être intéressant de prendre des médicaments. Ça fait un peu peur, je comprends, mais certains disent que leur vie a été transformée par la Ritaline ou le Concerta. Ça fait réfléchir…. 

  • Entourez-vous bien.

-Vivez et travaillez avec des personnes de confiance, bienveillantes et qui ne vous jugeront pas. Dans votre vie privée, si vous devez cesser des relations qui s’avèrent toxiques pour votre estime personnelle, prenez votre courage à deux mains et faites le. Dans votre vie professionnelle, vous n’avez pas la même latitude mais vous pouvez apprendre à vivre avec et vous détacher du regard de ceux qui ne sont pas sur la même longueur d’onde que vous, en attendant de pouvoir les quitter. Ne restez pas trop longtemps là où on ne vous apprécie pas. Car il y a des endroits où vous serez apprécié, n’en doutez pas !

-Dites vous que les autres aussi ont leurs failles. Vous voyez les vôtres, vous avez le sentiment que les autres sont la perfection incarnée, mais c’est faux !

************Et haut les cœurs !*********

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