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Maelig
20 août 2008

Un petit message gai après avoir supporté la liste de toutes mes misères.....

Ce matin, la standardiste de l'étude notariale et moi devions déménager des cartons d'un placard à l'autre. J'ai donc passé une matinée sur l'escabeau à tenir à bout de bras d'énormes dossiers, très concentrée car je suis peureuse et maladroite. Le notaire a profité de ce moment là pour surgir derrière moi et lancer d'une voix forte : " eh eh coucou !" J'ai sursauté, manqué lâcher mon dossier, et gémi :
-"Non, il ne faut pas me faire ça !"
-"Ben pourquoi ? Quand on est perchée, il faut chanter !"
Bonne joueuse, j'ai fredonné la la la en riant. Il faut dire que le notaire semblait être entré en pleine crise de folie depuis ce matin. Déjà, en arrivant, il avait shooté joyeusement dans les cartons qui, à l'entrée, attendaient d'être envoyés à la poubelle :
-"Mais qu'est ce que c'est que ça ?"
Les cartons ont passé une heure éparpillés dans l'entrée avant qu'il ne se décide à les ranger.... ce n'est quand même pas nous qui allions le faire.....
Plus tard dans la matinée, il m'avait demandé sans trop de raison, mort de rire :
-"Dîtes, vous en connaissez des notaires à moitié siphonnés ?"
La standardiste avait surenchéri :
-"Non, pas à moitié, complètement !"
En retournant à son bureau, il avait marmonné comiquement :
-"Non, quand même pas, à moitié, cela suffit....."

A midi, j'avais l'impression d'avoir fait ma gymnastique de la semaine. Mais il faut avouer que c'est quand même bien plus drôle que de mettre à jour les Jurisclasseurs au premier étage. Au rez de chaussée, il y a le standard. Ce matin, j'ai pris un appel :
-"Etude notariale, bonjour."
-"Bonjour, je suis Mme W, je vous appelle parce que je suis en vacances et que je ne rentre que le 3 septembre, donc je ne pourrais pas être là pour le syndic du 1er, donc il faudrait étudier ça, si seulement je pouvais parler à M le notaire, ou bien s'il pouvait me rappeler...."
Profitant d'un semblant de pause dans le rythme saccadé de la dame, j'ai articulé :
-"Oui, Madame, je vous passe ma collègue."
Mais elle n'a même pas semblé m'entendre, elle continuait :
-"Donc ce serait bien que le notaire me rappelle, je vous donne mon numéro...."
Elle ne s'est pas aperçue du changement d'interlocutrice au téléphone et a continué la conversation tranquillement avec la standardiste attitrée, qui est restée un long moment avec elle au téléphone. En effet, la cliente semblait éprouver un besoin pressant de raconter sa vie. Lorsque je suis repassée dix minutes après, elle était toujours là, et le haut parleur était allumé :
-"Et alors, vous n'imaginez pas ce qu'il m'a dit quand je l'ai croisé dans la rue ?.... Et oui, tout ça parce que ma mère voulait acheter et pas lui...."
J'ai éclaté de rire, surtout en considérant la mine de ma collègue qui s'est empressée de la couper :
-"Je suis désolée, Madame, je ne peux pas rester en ligne avec vous, il faut que je prenne un autre appel."

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