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Maelig
6 septembre 2008

Ma vie est palpitante

Lundi, je n'ai pas pu résister au plaisir de vous tenir informés des moindres détails de ma première journée de stage. Mais vous ignorez encore tout du reste de ma semaine !!

Mardi : l J'ai eu une demi heure de retard suite à des problèmes de transport. Quelqu'un avait eu le mauvais goût de se suicider sur la voie. Pourquoi toujours se suicider aux heures de pointe ? Je sais que ma réflexion est cynique, mais quand même....... Nous nous sommes arrêtés vingt minutes par gare, largement le temps de discuter avec ses voisins. Une dame emmenait son fils handicapé à une visite à l'hôpital, un couple de personnes âgées se rendait en voyage, et craignait de manquer l'avion à Roissy. Ils étaient adorables. La petite dame parlait au train : "allez maintenant on avance, c'est fini la promenade !". Lorsque le train s'est une nouvelle fois immobilisé en pleine voie, le monsieur s'est révélé quant à lui philosophie : "regarde, on a des belles peintures." a t-il lancé à sa femme en désignant des tags plus que laids. J'ai presque été triste de les quitter une fois arrivé à Paris.
Le grand chef sioux des avocats du cabinet donne des cours de droit social à des futurs directeurs des Ressources Humaines, et m'a demandé de corriger ses copies. Des QCM : il avait quand même corrigé le premier, le travail était donc facile. Mais j'ai appris quelques petits trucs sur le droit du travail. Par la suite, il m'a demandé d'autres recherches un peu plus pointues. Certaines petites questions étaient faciles, mais d'autres ne pouvaient se résoudre que par déduction. Mes réflexions seront elles fructueuses ? Réponse lundi matin..... De toute façon, l'avocat doit bien avoir une idée des réponses.
Mardi après midi : audience à la Cour d'Appel de Paris. Ce jour là, je me suis étonnée que les audiences aient lieu à la chaîne. J'ignorais encore que c'était toujours le cas. Une grande salle, des chaises à la disposition des avocats, et deux juges assis chacun à un bureau, de chaque côté de la pièce. Les avocats attendaient que l'on appelle le nom de leur affaire pour venir prendre place. Ils portaient tous leur robe et semblaient stressés. J'ai aussi découvert le service de courrier interne du Palais de Justice, le vestiaire où les avocats viennent emprunter des robes.

Mercredi : rendez vous à 9 h au Conseil des Prud'hommes, au Nord de Paris. Un quartier que je ne connaissais pas, mais qui ne m'a pas emballée. Je suis partie très tôt en pensant arriver en avance, mais en fait, le chemin était plus long que prévu et j'ai surgi hors de l'ascenseur, au quatrième étage, pile à 9 h. L'avocat que je suivais avait deux audiences en même temps. J'ai donc été chargée d'attendre là où il ne pouvait être pour avertir les juges et l'avocat de la partie adverse que j'ai heureusement facilement retrouvé. Que raconte-on à un avocat venu du Havre ? Aucune idée. Enfin, nous avons quand même réussi à entretenir la conversation, il était plutôt sympathique et calme, très élégant dans sa manière d'être. Et séduisant en plus !
Pendant ce temps, au quatrième, l'avocate adversaire de Mr D. se chamaillait avec une consoeur pour passer en premier. Oui, car les avocats sont tous convoqués à une heure donnée, et ensuite un planning est fait, comme pour les oraux du bac. Mais tous veulent passer en premier, pour cause de rendez vous urgent, d'audiences, etc (enfin chacun a sa petite explication).
L'audience du matin était rapide, c'était seulement la première étape de la conciliation. L'après midi, une autre audience était encore prévue au même endroit. J'ai donc eu une pause déjeuner de 10 h 30 à 13 h, assez sympathique. J'ai visité le quartier puis je suis descendue jusqu'au cimetière du Père Lachaise où je n'étais jamais entrée. C'est un très bel endroit, à la jolie verdure et aux larges allées. Les tombes ressemblent à de petits monuments historiques. Malheureusement, je n'ai croisé aucune dernière demeure de célébrités. Elles foisonnent pourtant, de Colette à Paul Eluard en passant par Edith Piaf et Molière ou La Fontaine.....
L'après midi, l'audience était intéressante, plus longue, et j'ai pu également assister à celle d'avant. La procédure est orale, large place est donc accordée aux plaidoiries. En attendant, j'ai discuté avec la jeune cliente, plutôt sympathique. Nous avions le même âge.

Jeudi, l'audience a été annulée. C'était donc ma première journée complète au cabinet. Je me suis un peu ennuyée. Les avocats s'entendent bien entre eux, mais moi je me sentais vraiment à part......  Une des collaboratrices rentrait de vacances. Elle m'a semblé froide....Heureusement, le lendemain, j'ai eu l'occasion de davantage lui parler, le courant s'est quelque peu établi. Avec Mr D., ça va, on discute de ciné en allant aux audiences. Il a un super cv, diplômé de droit, de l' I E P de Paris, ayant passé un an à Séoul, quelques temps à New York, il parle français, anglais et coréen, a eu le concours d'avocat, accompli des tas de stage et quatre ans d'exercice professionnel, le tout à seulement 29 ans. Et il ne se prend même pas la grosse tête. Je suis sortie tôt du travail en quittant le Palais de Justice et j'ai été patienter à la FNAC en attendant le train. Je n'avais pas besoin de quitter Paris avant 18 h, puisque j'avais rendez vous avec des amies à 19 h. Séverine quitte la ville pour Rouen, c'était la soirée émotion !!!!

Samedi : il faut vraiment que j'aille chez le coiffeur.

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