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Maelig
28 octobre 2009

Aujourd'hui, cela fait une semaine que j'ai

Aujourd'hui, cela fait une semaine que j'ai appris que j'étais admissible à l'examen d'entrée de l'école d'avocats. Je vais donc avoir l'extrême privilège d'affronter le grand oral, cette épreuve reine des examens d'admission. Une heure de préparation, une demi heure de passage, dont un quart d'heure d'exposé et un quart de questions...... Le thème : les libertés publiques et les droits fondamentaux. Le jury : un avocat, un magistrat et un universitaire dont le but est de nous destabiliser. Les candidats sont notés autant sur la forme que sur le fond. Il faut être à l'aise à l'oral, avoir un bon débit de parole et ne pas se laisser destabiliser.
Pff.... tout ça ? Je ne suis pas mal à l'aise à l'oral, mais je suis d'une nature émotive et assez nerveuse, bien que je crois avoir progressé ces dernières années. En Master 2, je me souviens que les oraux ne me procuraient plus la même angoisse que lors de mes premières années de droit. J'ai même affronté un grand oral, dans les mêmes conditions, mais avec trois profs et sur le thème du droit de la concurrence. Je m'en étais d'ailleurs bien sortie.... Mais en fait, pour les élèves moyens, qui ont travaillé mais ne sont pas forcément prêts sur tous les points, ce genre d'oraux, c'est une question de chance........

Je passe le 16 novembre, à 17 h. Pensez à moi ! Mais demain, j'ai une simulation à ma prépa d'été. J'y vais à moitié décontractée, sachant que je suis loin d'être encore prête. C'est excellent pour s'entraîner à l'aisance orale et à affronter un jury, et je pourrais encore plus tester mes facultés de résistance si je n'ai pas le contenu pour m'en sortir la tête haute. Mais malgré tout, je sens que je vais être stressée demain.....  Ce n'est jamais agréable de se retrouver ridicule, fautes de connaissances suffisantes, devant des examinateurs pas forcément tendres.

Sinon, dans la dernière moitié du mois de novembre, je vais également devoir subir trois autres petits oraux : finances publiques, procédures civiles d'exécution et droit patrimonial. A côté du grand oral, ce n'est rien, le stress n'est pas le même. Mais il faut les réussir car cela peut permettre de grappiller quelques points, ce qui n'est pas négligeable...... Et je n'ai pas encore commencé à réviser......

Hier, j'ai eu mon épreuve d'anglais qui s'est très bien passée, je pense. J'ai pu replacer du vocabulaire sophistiqué que j'avais appris dans mon commentaire. Manquer de vocabulaire, c'était ma seule petite crainte. Je parle couramment anglais maintenant, mais je ne pratique plus depuis quelques mois, et le vocabulaire s'efface du cerveau au fur et à mesure. Pour le reste, je n'étais pas autrement inquiète : l'épreuve n'était pas difficile, la professeur est très gentille, et je la connais depuis le début de mes études.
Ce n'est que coefficient 1 mais c'est toujours ça de pris !

Je commence à croire à mes chances d'être admise, mais ce serait encore plus cruel d'échouer aux oraux qu'aux écrits. Si je dois échouer, je crois que j'aurais préféré partir avant. L'année prochaine, si je dois retenter ma chance, rien ne m'assure que je serais prise aux écrits. Ou alors, il me faudra refaire une prépa à 2 000 euros le mois. Sans la prépa, je ne pense pas que j'aurais réussi. Je n'ai pas fait l'IEJ toute l'année, et aux épreuves blanches de mai, mes notes étaient dramatiques. M'entraîner tout l'été a tout changé et m'a redonné un brin de confiance en moi.

Pour m'encourager, je me dis que j'en ai vu d'autres tout au long de ma scolarité : j'ai affronté 2 oraux en licence, 4 en maîtrise, 3 petits oraux et un grand oral en master 2, une soutenance de mémoire, quelques exposés, dont un où nous étions filmés, le concours de plaidoiries où j'avais parlé devant le plus grand amphi de la fac. J'ai raté trois oraux : 5 en droit international en maîtrise, 6 en droit de la distribution en Master 2, et 9 en droit international au premier semestre car le prof a passé ses nerfs sur moi (il était tellement beau et tellement gentil en cours et voilà que pour les examens il se met à hurler sur les candidats... si j'avais pu prévoir). J'en ai moyennement réussi deux autres : 12 en droit des sociétés en licence (j'avais appris le cours dans la nuit, suite à une mauvaise organisation, 11 en procédures collectives (les examens s'étaient enchaînés si vite que je n'avais pas pu bien réviser non plus). A chaque fois, les professeurs étaient gentils et légèrement ironiques. Quant aux autres, ils s'étaient bien passés.
A chaque fois, j'ai survécu. Je sais que je peux réussir, et en même temps, j'ai déjà expérimenté l'échec sans y laisser trop de plumes. Ma simulation va m'aider à me préparer, et ce grand oral ne sera, somme toute, qu'une expérience de plus !

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