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Maelig
7 décembre 2009

L'Inscription

Aujourd'hui, inscription à l'école d'avocats. Petite étudiante naïve, je m'imaginais donner tous les documents et le chèque à une même personne, qui me ferait remplir un document, et basta ! En une heure, cela devrait être réglé. Il faudrait sûrement faire un peu la queue......

En réalité, c'était le vrai parcours du combattant (et encore, je pense m'en être bien tirée par rapport à ceux qui étaient convoqués plus tôt.....

Tout d'abord, interrogation concernant la Sécurité Sociale. Devais-je m'affilier ou non ? Etant en Master 2, je me suis déjà inscrite en juillet. Ce n'est donc pas la peine (deux cent euros d'économisés au passage youpi), mais il me faut un justificatif. Ces attestations d'affiliation, c'est toujours un grand dilemme. Il faut aller les réclamer, j'y pense toujours au dernier moment... Avant, je ne savais même pas où les demander. Résultat, j'ai signé deux de mes conventions de stage avec des attestations périmées. Heureusement que je n'ai pas eu de problème.....

Finalement, après un passage au siège de la Sécu étudiante, me voilà au CRFPA. Alors, il faut passer à la comptabilité donner les chèques (et l'attestation), effectuer une demande de bourse éventuellement. Puis, on doit aller au premier étage se faire donner un petit papier qui nous permet d'accéder à la bibliothèque, donner les autres documents à une étudiante qui nous remet en échange des documents d'information sur les choix d'option... Cela semble bien compliqué.

Je me mélange dans les documents. Je les ai tous, j'ai vérifié dix fois, mais je les ai mal classés. Le stress qui me guette depuis le matin s'étend. J'ai toujours détesté les procédures administratives : j'ai du mal avec les papiers en tout genre. Mes mains tremblent un peu, je me sens timide. Presque plus stressée que pour mon grand oral. C'est stupide, aucun problème ne me guette aujourd'hui. Ce ne sont que des formalités.


Mais on me parle de choix d'options, on me demande mon niveau en droit des sociétés, on m'informe qu'il y aura des plaidoiries à préparer toutes les semaines. Il faudra aller plaider tous les mercredis de 18 h à 20 h soit à Versailles, soit à Pontoise, soit à Nanterre ou enfin à Chartres.

Comme à chaque nouvelle étape de ma vie, le stress monte. Les interrogations aussi. Serais-je à la hauteur en tant qu'élève avocate, mais aussi en tant que professionnelle ? Juridiquement, j'ai peut être évolué mais pour autant, mes capacités demeurent limitées par rapport au niveau d'exigence. Les épreuves orales m'inspirent aussi de la peur : je suis instable, peux être brillante mais aussi insipide. Tout dépend de mes nerfs et de mon humeur.

Enfin, le jugement des autres m'importe.Que va-t-on penser d'une future avocate incapable de maîtriser son stress face à la simple épreuve de l'inscription ?

Je me dis que j'ai déjà connu cette envie de me faire toute petite à mon entrée en Master 2. Rien n'a certes été simple mais je m'en suis sortie et aujourd'hui, pour mon deuxième Master, je suis loin de ressentir le trac qui était le mien à l'époque. Je prendrai confiance, j'évoluerai, je travaillerai peut être plus dur que d'autres au début mais je m'en sortirai. Une fois sortie de l'école, mes choix de carrière m'appartiendront. Munie de mes diplômes, j'aurai une certaine liberté.

Au lieu de me torturer les méninges, continuons par un passage à la direction pour un entretien afin de valider son parcours. J'ai choisi le groupe 3, celui avec un Master 2 à l'intérieur (oui, comme dans les emballages papier cadeau), mais je dois faire valider mon choix par le directeur du CRFPA himself. Certains projets peuvent être rejetés.

Il faut marquer son nom sur un tableau, puis le directeur nous appelle au fur et à mesure. Le nom d'une jeune fille retentit.

"Euh, je suis déjà passée, mais j'ai oublié de me barrer."

Réponse du tac au tac. "Moi aussi, je voudrais bien me barrer !"

Il est 17 h 02. Hum, directeur de CRFPA va devenir mon objectif professionnel, me semble-t-il.

Bon, restons sérieux, on va me demander pourquoi je fais un deuxième master.... Mentalement, je commence à élaborer des phrases dans ma tête. Finalement, le monsieur qui me reçoit me demande jovialement quel groupe me conviendrait.

"Groupe 3.... Parfait, va pour le Groupe 3".

L'entretien dure une seconde, j'avais bien tort de m'inquiéter.

Ne reste plus que le test d'anglais à remplir pour effectuer des groupes de niveau. Je m'en suis toujours bien sortie, mais les phrases à traduire semblent difficiles. Finalement, je m'en sors. Ensuite, une BD à commenter en 25 lignes. Comme d'habitude, je brode. Mes réflexions ne me semblent pas très cohérentes, sans pour autant être idiotes non plus. De toute façon, c'est sur l'anglais que l'on me juge... Justement, mon anglais ne me semble pas au top aujourd'hui.....

On nous demande d'évaluer notre niveau. Une phrase saute à mes yeux : "1-Bilinguisme très exceptionnel" J'ai bien envie de remplir cette case, pour rigoler un peu.....

Une petite discussion avec quelques camarades, un quinquagénaire charmant qui a repris ses études, une jeune fille dont le nom est proche du mien dans l'alphabet. Mes amies ne sont convoquées que demain. Enfin, dernière étape : rendre le dossier, le test, et passer me faire photographier. Je discute un peu avec la photographe improvisée et je reçois une superbe carte d'étudiante avec laquelle je pourrais sûrement passer par l'entrée des professionnels au Palais de Justice si l'envie m'en prenait...... Je vais pouvoir frimer un peu.

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