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Maelig
7 novembre 2011

La vie est décidément pleine de

La vie est décidément pleine de rebondissements.... Vous rappelez-vous que dans un de mes précédents messages, j'expliquais que je venais d'être embauchée dans un Cabinet spécialisé dans le contentieux médical, un domaine qui m'était totalement inconnu ? Mais mon "patron" m'avait précisé qu'il me formerait.

Et bien, la fin de l'aventure vient de sonner. Ce soir, à 22 h 14 précisément, je viens de recevoir un courrier électronique de "licenciement". Ce qui n'est pas exactement le terme qui convient que je n'avais encore signé aucun contrat et que j'étais auto-entrepreneur, en attente de prestation de serment.

En réalité, il m'avait déjà expliqué ne plus tout à fait être avocat mais s'occuper surtout d'organiser des réunions et des formations pour les médecins afin de trouver des dossiers. Ensuite, c'étaient ses collaborateurs qui s'occupaient des dossiers.

Dans ces conditions, il est évident qu'il avait besoin de collaborateurs autonomes..... Pour autant, il m'avait engagée, moi qui n'y connais rien, et promis de me former. Il a tenu parole la première semaine.

Cette semaine, il a été pratiquement absent tout le temps. Je me suis débrouillée comme j'ai pu sur les dossiers, j'ai avancé, lentement il est vrai. Je sentais bien que je "naviguais à vue". Parfois, il m'appelait pour me demander si tout allait bien, autrement dit si j'avais des questions. Je lui répondais que tout allait bien.... En réalité, je comprenais le sujet "en surface", mais qu'au dessous, il y avait au moins trois couches de signification qui m'échappaient. Et justement, comme elles m'échappaient, je n'avais pas de question précise à poser. C'était déjà le cas à l'école : j'avais remarqué que lorsqu'on avait des questions, c'est déjà que l'on arrivait à déterminer ce que l'on ne comprenait pas, c'était le début de quelque chose.....

Ces derniers jours, je me suis rendue à Paris, à son bureau principal. Là-bas, il n'y a pas d'assistante juridique et ce sont les collaborateurs qui s'occupent d'envoyer des fax, de demander les renvois, de trouver des Confrères pour les substituer aux audiences..... Vendredi, c'est d'ailleurs à cela qu'a été consacrée la plus grande partie de ma journée....

 Ce courrier, tout à fait courtois et respectueux, m'explique qu'il est engagé en politique depuis un moment déjà, et que, très récemment, il a appris qu'il allait mener la campagne législative d'un candidat et qu'ensuite, il allait déménager à Tours.

Le Cabinet secondaire qu'il envisageait de créer à Rambouillet n'allait pas réellement voir le jour.

C'est vrai que, lorsqu'il m'a recrutée, il n'avait pas encore demandé l'autorisation à l'Ordre d'ouvrir un bureau secondaire, que des travaux étaient encore en cours -il y avait des gravas dans l'entrée et dans les toilettes, aucun meuble excepté son propre bureau, le mien n'est arrivé qu'à l'issue de ma première journée de travail.-

Il n'aura donc pas le temps de me former aux spécificités de son activité, d'autant plus qu'il a examiné le travail que je lui ai rendu. Il lui reconnaît des qualités mais estime également que j'aurai besoin d'une vraie formation en droit public et en droit de la santé.

Pauvre sotte, moi qui m'imaginais que parce qu'il me corrigeait moins, cela voulait dire que j'allais être plus autonome, plus responsabilisée. En réalité, c'était tout simplement parce qu'il manquait de temps. Et moi, je n'ai strictement rien compris aux spécificités de son activité, je ne les imagine même pas.

Et en même temps, je n'y suis pour rien, du moins il me semble. Il m'a tenu quelques discours sur son activité, mettons peut-être trois heures au total. Il ne m'a montré que très peu de modèles d'actes, enfin, il est clair que je n'ai rien été à même de connaître et encore moins de comprendre son activité.

Je suis déçue parce que j'imaginais avoir passé une étape alors qu'en réalité, je me retrouve rapidement renvoyée à la réalité. C'est comme au Monopoly : "reculez de deux cases". J'avais un sentiment positif, je pensais avoir gagné en autonomie, je me disais que finalement, je n'étais pas si nulle que ça, que j'allais m'en sortir, que j'avais de la chance et que j'étais plutôt bien tombée dans ce cabinet.... Et bien, non. Tout cela n'a plus aucune valeur désormais.

Sans compter que j'ai laissé passer quelques opportunités de collaboration : après mon embauche, j'ai reçu deux appels pour des entretiens qui correspondaient à mes domaines de compétence, et que j'ai décliné.

Je comprends son point de vue, son message est parfaitement clair : il m'a engagée en sachant que j'aurais besoin de formation, il s'était engagé à me former mais depuis lors, il y a eu du nouveau : des engagements politiques, un prochain déménagement à Tours et il a renoncé à ouvrir un cabinet à Rambouillet, donc il a besoin de collaborateurs autonomes, et il ne va pas pouvoir me former.

C'est honnête, courtois et respectueux.

En réalité, je ne lui reproche pas de me congédier, je lui reprocherais plutôt de m'avoir engagée : son recrutement a été rapide, alors même qu'il n'avait pas encore fait de demande à l'Ordre pour l'ouverture de son Cabinet secondaire et alors que son Cabinet n'était pas vraiment en état, les travaux n'étaient pas finis. Et en plus, il m'a recrutée sur un coup de tête alors que je ne correspondais pas tout à fait au profil.

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