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Maelig
15 janvier 2012

Le travail

Mon dernier message est déjà un peu ancien... Le temps passe si vite. Depuis un mois et demi, j'ai trouvé un emploi. Un curieux emploi, au sein d'un cabinet d'avocats mais pas comme avocate. Je suis juriste, sous un statut un peu hors normes : auto-entrepreneur.

Cette situation ne me déplaît pas. Je m'acquitte de moins de charges et je garde une liberté que je n'aurai plus en qualité de collaboratrice. Pour mon employeur, la situation est également avantageuse : je suis plus flexible, je suis en éternelle période d'essai, je ne suis pas soumise au droit du travail ni au contrôle de l'Ordre des avocats.

Comme ce n'est pas un cabinet où j'aurai plaidé de toute façon, si j'y avais été collaboratrice, mes fonctions sont équivalentes. Je ne dirai pas tout à fait identique car je me sens un peu moins surchargée de travail que les collaborateurs, mais équivalentes. Et je me sens plus juriste qu'avocate, donc autant être juriste.

Même si je suis en éternelle période d'essai, j'ai passé un "entretien d'évaluation" plus ou moins informel, où on m'a fait savoir que mon travail était satisfaisant et que nous allions continuer ensemble. Je cours dorénavant moins de risques d'être renvoyée du jour au lendemain car j'ai conscience que l'on a besoin de moi.

J'apprends... Juridiquement, ce n'est pas un travail varié, mais pour le moment, je n'en ai pas encore fait le tour (heureusement). Je me dis qu'au moins, lorsque je le quitterai, je connaîtrai bien certaines notions. C'est surtout un cabinet formateur au niveau procédural, car il y a un grand travail de gestion des dossiers qui permet de bien maîtriser la procédure. Je m'intéresse aussi au droit des affaires, de la consommation, mais toujours un peu aux mêmes notions. Et je dois faire preuve d'analyse, ce qui est plutôt mon point fort, donc ça va.

J'apprends surtout au niveau extra-juridique : gestion des dossiers, organisation. La structure tourne très vite et en très large sous-effectif, il faut courir partout et tout le temps. Comme vous le savez peut-être déjà, l'organisation n'a jamais été mon fort, je suis quelqu'un qui vit dans l'abstrait, dans l'analyse juridique, la  théorie plus que la pratique. Je fais donc ce que je peux, je fais des efforts, j'espère au final que j'aurai acquis plus d'organisation, plus de rapidité, pendant le temps que j'aurai passé à mon poste.

J'apprends aussi à gérer le stress. La charge de travail est grande, la structure est particulière, il n'y a pas de secrétariat par exemple. Cette situation a tendance à rendre mon entourage professionnel nerveux, très nerveux. Le moindre manquement à l'organisation peut être fatal. En permanence, il faut gérer des urgences. Chacun a tellement à faire avec sa part de responsabilité et sa crainte de commettre des erreurs que plus personne n'a envie d'assumer les erreurs réellement commises. Et la psychologie n'est le fort de personne... Le rythme est tellement rapide que le droit n'est même plus le fort de personne non plus, d'ailleurs.

En clair, c'est loin d'être le boulot idéal. Mais c'est un travail et pour être passée par une période de recherche d'emploi, même brêve, j'ai conscience que c'est déjà beau. Que ce n'est pas si évident d'avoir un travail et que quand on en a un, il faut le garder le plus longtemps possible. Même si ce n'est pas génial tant que c'est supportable. De toute façon, la vie professionnelle est faite de compromis.....

A condition de ne pas se rendre la vie impossible, de ne pas sombrer dans la dépression nerveuse... Une jeune fille qui avait été engagée en même temps que moi vient d'être renvoyée à l'issue de sa période d'essai. Elle avait fait de son mieux mais elle avait été soumise à une telle pression qu'elle était à bout de nerfs..... Lorsque j'en arriverai là, j'arrêterai sans états d'âme.

C'est un travail qui peut enrichir pendant un temps mais qu'il faut aussi savoir arrêter, tant pour  préserver ses compétences professionnelles que son état nerveux et sa vie privée....

Le rythme est effrené : 9 h-20 h 30, 21 h (je n'habite pas trop loin mais je n'ai pas de train souvent à ces heures-là, ce qui me fait rentrer aux alentours de 22 h tous les soirs). C'est fatigant, mais je m'y fais. Je commence à m'habituer, et puis c'est comme ça chez les avocats, tout le monde y passe. C'est ainsi qu'on acquiert une expérience. Je suis contente au fond de me rendre compte que je suis capable de tenir ce rythme-là, de passer des étapes.

Et je préfère prendre un peu plus mon temps pour faire les choses et les faire bien, quitte à rentrer un peu plus tard. Parfois, je sens mon cerveau déraper et être incapable de concentration, et là, je sais que je vais faire des bêtises, que même les relectures ne serviront à rien. Dans ce cas, je préfère m'arrêter un peu, quitte à devoir rattraper le soir.....

Voilà pour lesn ouvelles.... A la prochaine fois....

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Commentaires
A
Hm hm. Que dire ? Bon courage avec les FF. :)
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J
Coucou, je suis contente d'apprendre que tu tiens le coup. Tu es bien courageuse car ça n'est pas évident de travailler dans des conditions de stress intense et d'avoir des horaires aussi durs. A bientôt j'espère ! Bon courage et gros bisous
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