Gravity

Je rentre d'une projection de Gravity, ce film avec Sandra Bullock et Georges Clooney. La publicité qui entoure ce film attire, mais au final, ne reste qu'une grande déception.

Beaucoup de longueurs... Dès le début du film, on se retrouve projeté dans le quotidien d'un équipage de mission spatiale, qui plaisante et rit. C'est plaisant, mais trop long. Et sans intérêt narratif. On ignore encore tout des personnages, et on doit les écouter papoter de tout et de rien pendant dix minutes. Ensuite, un impact, quelques morts, soit un peu d'action, c'est chouette. Georges Clooney se révèle un personnage intéressant : fin, intelligent et courageux. Attentif à Sandra Bullock, passablement déroutée. Mais on se dit qu'avec leurs masques, le premier bisou risque de ne pas être pour tout de suite.

Après,....  je suis désolée de révéler une partie du scénario, mais si je ne dis rien, je ne peux plus critiquer, et mon article tombe à l'eau. Et bien, dans la toute première partie de l'histoire, Georges Clooney disparaît. L'histoire n'a plus aucun intérêt en son absence, alors on attend qu'il revienne. Qu'il s'en soit sorti miraculeusement. Mais il ne revient pas. Sandra Bullock se retrouve seule. Elle est sympathique, bourreau de travail traumatisé par la mort de sa fille, mais complètement paumée. On dirait moi lorsque je conduis une voiture : "oui, j'ai conduit le U2, mais seulement en simulation, et je l'ai crashé à chaque fois." 

Même les scènes d'émotion avec Clooney, qui s'intéresse à elle, et lui pose des questions sur sa vie, n'ont aucun intérêt. ...

Elle n'arrête pas d'appeler à l'aide : "Huston, Huston", "répondez, donnez moi un visuel", "veuillez confirmer votre identité," ou plein de phrases toutes faites qui doivent être géniales à prononcer lorsqu'on se prend pour un astronaute. Elle change de navette spatiale par l'opération du Saint Esprit, affronte quelques incendies, pianote sur les touches des commandes. Huston ne répond jamais, cet imbécile. Lorsqu'il ré apparaît enfin, elle s'en est sortie toute seule et elle s'apprête à atterrir sur la terre, direct.

Au milieu, on nous gratifie de paysages spatiaux plutôt jolis mais qui conviendraient très bien à une attraction du Futuroscope. C'est d'ailleurs ce qui attend sûrement ce film. Dans quelques années, on le réduira à 40 minutes, durée maximale des attractions, et on le projettera là bas, à côté de l'histoire du pilote des années 30, ce copain de Saint Exupéry dont j'ai oublié le nom qui avait marché des jours entiers dans les montagnes après que son avion se soit écrasé. Il s'en était sorti alors que tout le monde le croyait mort et il avit dit "ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait". (entre nous, ce n'était pas tellement utile puisqu'il est mort quelques années après,au tout début de la Seconde Guerre Mondiale, mais bon....)

Et le pire, c'est qu'on est dans Gravity, un film qui se passe dans l'espace, et qu'à la fin, la nana manque de périr noyée....