Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Maelig
27 octobre 2013

L'amour s'apprend, le chagrin aussi.

Lorsque j'étais adolescente (vers 12 ans), j'avais l'impression de ne pas connaître le sens du mot "amour". J'aimais sûrement mes parents, j'avais particulièrement besoin de la présence de ma mère.  Mais cet amour ne se manifestait par aucun signe extérieur. Ce qui m'importait avant tout - il faut le dire- c'était mon propre intérêt et  mon  confort. De temps en temps pourtant, je ressentais des bouffées de tendresse incontrôlables, presque hormonales. Pour une copine plus posée et plus mature que d'autres. Pour mon frère dont la présence apportait de la chaleur à la maison. C'était l'unique forme d'amour dont j'étais capable.

Avec le temps, j'ai appris l'amour, tranquille et quotidien. J'ai quitté l'adolescence et ses tourments. J'ai découvert la camaraderie, puis l'amitié. J'ai perdu des êtres chers. Je suis tombée amoureuse. Je sais que ma mère et mon amoureux sont les piliers de mon existence, mais je sais aussi que je ne pourrais pas vivre sans amis.

D'une manière plus  grave, j'ai appris aussi le chagrin. J'avais 14 ans et j'entrais en seconde lorsque ma mère m'a appris que mon grand père ne vivrait plus que quelques mois. Je n'ai pas su quoi ressentir. Je n'arrivais pas à croire que cette nouvelle pouvait être réelle. J'attendais un choc, que je ne trouvais pas. Les mois ont passé et mon grand père était toujours parmi nous. Le quotidien reprenait ses droits, et j'oubliais. Seuls des cauchemars de mort me rappelaient ce que m'avait dit un jour ma mère. J'interprétais mal ces mauvais rêves : au réveil, ils me laissaient un vague sentiment de culpabilité.

Plus tard, la mort est survenue, réellement. Je n'ai pas cessé de la craindre, mais j'ai fait avec. J'ai finalement réussi à apprivoiser le deuil et les chagrins. Et peut être à grandir.....

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité