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Maelig
24 septembre 2015

Le retour de l'imposteur

Je ne suis pas venue depuis longtemps, désolée.

Depuis ma dernière visite, j'ai perdu mon boulot, en ai retrouvé un ancien, un peu étriqué mais qui a le mérite d'exister. Je me suis posé des questions, beaucoup, j'ai filé voir un psy, j'ai envisagé une reconversion. Trop compliqué, du moins pour le moment. Je n'ai trouvé aucune réponse, sinon que toutes les cartes sont entre mes mains. Phrase banale, qui figure en tête de tous les magazines féminins, je sais. Mais quand on ne veut pas l'intérioriser, on peut nous la répéter tous les matins, qu'importe. Jusqu'à il y a deux mois j'attendais que les réponses tombent du ciel, ou alors je n'attendais rien. Je ne sais pas.

Maintenant, je sais que je dois prendre de l'assurance, qu'après tout, ce n'est pas parce que j'ai du mal à être avocate, du mal à assumer les responsabilités que j'en ai moins de valeur. D'ailleurs, j'ai de bonnes idées, aussi parfois. Je me dévalorise moins, enfin j'essaie. Ce n'est pas facile quand finalement autour de soi, le monde extérieur vous renvoie l'image d'une fille fragile. Je ne le suis pas en réalité. Malgré ce qu'on pense parfois de moi, je ne suis pas en dépression, je déprime de temps en temps, c'est tout. Je suis comme le roseau, je plie mais je ne romps pas. Et au fond de moi, j'ai la conviction que je m'en sortirai toujours.

Alors pourquoi ceux qui travaillent avec moi ont tendance à penser que je suis la candidate idéale à la psychanalyse et aux anti dépresseurs ? Ce n'est pas anodin, pas un hasard non plus, c'est à moi de changer l'image. Je suis sombre, je ne vois pas suffisamment le positif. Je sais que ça arrive, j'ai lu l'article de Madame Figaro sur "le syndrôme de l'imposteur." qui touche surtout les professions ayant nécessité beaucoup d'études. 

Je m'intéresse à ce symptôme depuis au moins cinq ans, à une époque où personne ne me traitait d'incompétente, preuve que mes doutes ne datent pas d'hier. Mais jusqu'à présent, je ne m'étais pas sentie vraiment concernée parce que généralement, les personnes qui en sont "atteintes" visualisent des échecs inexistants. Sauf que je viens de lire que parfois, ce syndrôme entraîne certains à se mettre réellement en échec. 

Alors j'essaie de visualiser mes réussites, il y en a quand même, si je vous assure. Et de me concentrer sur ma vie, je ne suis pas qu'une machine après tout. Je n'ose pas encore repartir à l'attaque d'un autre emploi, mais j'ai d'autres projets plus secrets.... 

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